Ma tante Béa

Tu n'es plus là, ma tante bien-aimée,
Complice de maman, souvenirs gravés.
Ta voix à l'appareil, douce et familière,
Résonne en mon cœur d'une tendre lumière.

Sur le Socotel s63 bleu d'antan,
J'écoutais, curieuse, ce lien rassurant.
L'autorisation d'écouter, petit trésor,
Suscitait en moi un sentiment d'essor.

Ton humour éclatant, expressif en mots,
Des expressions uniques, un langage rigolo.
"Pépette chounette", pour ta cadette un surnom affectueux,
Qui réchauffait nos cœurs, ô combien heureux.

Lors de ma grossesse, à ma grande peine,
Tu prédis déjà ton absence certaine.
En juillet tu es partie, tristesse profonde,
En novembre, naquit Valentin, douce onde.

Je me souviens des paquets bleus d'autrefois,
des Gauloises, témoins du temps qui fuit, ma foi.
Peut-être eux qui t'ont emportés,
Amour à l'unisson, des moments partagés,

Maman, déchirée sans toi, lutte et s'efforce,
Son étoile éternelle, veille sur elle, donne lui la force.
Moi, tata, je garde précieusement ces douces mémoires,
Dans ce texte, hommage à ta belle histoire.