
Sylvain
Papa,
Chaque année, ce jour revient, lourd comme un fardeau,
Les heures défilent et je ne peux m’empêcher
De revivre chaque instant, chaque minute, trop tôt,
Je me perds dans les « si », mon cœur brisé.
À telle heure, il y avait peut-être encore un espoir,
Si maman t’avait rappelé, si quelque chose avait changé…
Je cherche péniblement à corriger cette mauvaise trajectoire,
Comme si mes pensées pouvaient changer ce passé.
Et puis ces images… ces images me hantent,
C’est moi qui t’ai trouvé, et ce poids me consume.
Ce jour me tue plus que d’autres, il me tourmente,
Je donnerais tout pour réécrire de ma plume.
Mais tu n’es plus là, et je suis seule face au vide,
Les souvenirs sont là, mais ne me consolent pas.
Le manque est une plaie, un gouffre perfide,
Où je tombe chaque année, quand ce jour refait ses pas.
Je t’aime, papa, et malgré la douleur,
Je garde en moi qui tu étais,
Même si le chagrin me ronge à chaque heure,
Ton amour est en moi pour toujours. Sois en paix.